vendredi 29 août 2014

Manosque : derniers préparatifs avant la rentrée des écoliers

Travaux, nouveaux rythmes, l'été a été animé pour préparer au mieux la rentrée.

Dans cinq jours, il en sera fini des vacances. Pendant que les enfants se préparent à la rentrée, et que les parents peaufinent les derniers achats, du côté de la mairie - et de l'Éducation nationale - on se prépare également pour accueillir les petits écoliers dans les meilleures conditions possibles.
Depuis le début de l'été, de nombreux travaux ont été réalisés. Au total, près de 200 000€ ont été investis pour des réfections de toitures, des peintures, "mais aussi plein de petites demandes, qui ne se voient pas forcément, mais auxquelles on a souhaité répondre favorablement, affirme-t-on du côté de la municipalité. Nous avons notamment souhaité embellir les écoles, refaire les peintures des jeux pour enfants, des bancs, pour donner encore plus de "pep's" à cette rentrée".
L'autre gros morceau de cette rentrée sera, bien évidemment, l'application de la nouvelle réforme des rythmes scolaires. Les enfants auront...

Rythmes scolaires : Digne-les-Bains : la continuité d'une action éprouvée auprès du monde scolaire

Digne-les-Bains. La rentrée dans le premier degré marquée par la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

L'événement de cette rentrée scolaire, c'est la mise en place par la municipalité de Digne-les-Bains de la réforme des rythmes éducatifs dans les écoles de la commune.
Un dossier d'inscription mis à la disposition des familles dignoises et une fois rempli à retourner au Service Education de la Ville avant le 5 septembre.
A la lecture de ce document, on trouvera toutes les informations nécessaires pour inscrire les enfants aux différents services proposés : accueil périscolaire, étude surveillée, activité péri-éducative et restauration scolaire.
« La Ville de Digne-les-Bains, labellisée "Ville amie des enfants" par l’UNICEF, possède une solide expérience dans le cadre de l’aménagement du rythme de vie des enfants notamment via le Contrat éducatif local et nous restons très attachés à la qualité des services proposés », rappelle Michel Eyraud, adjoint délégué à l’éducation, à la jeunesse et à la formation professionnelle.
Chaque journée scolaire sera donc écourtée d'une demi-heure de cours devant l'instituteur et ces quatre demi-heures sont reportées au mercredi matin, de 9h30 à 11h30.
Le matin rien n'est changé. Les enfants seront...

mercredi 27 août 2014

Rythmes scolaires : la réforme qui ne passe pas

Rythmes scolaires : la réforme qui ne passe pas

À UNE SEMAINE DE LA RENTRÉE SCOLAIRE, LES ÉCOLES PUBLIQUES S'APPRÊTENT À OUVRIR 4,5 JOURS. MAIS LES RÉSISTANCES ET LES OBSTACLES S'ACCUMULENT.


Cette année, aucune dérogation n'est possible ! La réforme des rythmes scolaires entrera en vigueur en septembre 2014 dans toutes les écoles publiques - les écoles privées sont libres d'adopter ou non la réforme. À la rentrée 2013, 4 000 communes seulement sur les 36 000 avaient adopté les nouveaux rythmes.

Les villes qui ne sont pas prêtes

Pour l'heure, la mairie de Marseille a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne serait pas prête. Les activités périscolaires du vendredi après-midi ne seront opérationnelles qu'au fur et à mesure du recrutement de tout le personnel nécessaire pour encadrer les enfants. Le maireUMP Jean-Claude Gaudin a reconnu : "On essaie de faire du mieux que l'on peut", évoquant aussi "des conditions extrêmement défavorables". 3 500 animateurs titulaires du Bafa (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) seront nécessaires, selon la ville. Or, seuls 350 ont été recrutés à ce jour. La mairie a posté ses demandes d'embauche jusque sur Le bon coin. En attendant, les prochaines semaines risquent d'être compliquées pour les parents d'élèves des 445 écoles qui devront faire garder leur enfant le vendredi après-midi. 
Quant à la maire...

Rythmes scolaires : les opposants à la réforme appellent à manifester le 6 septembre

LE COLLECTIF DES GILETS JAUNES ESPÈRE AINSI FAIRE ENTENDRE SES REVENDICATIONS. IL DÉNONCE CETTE RÉFORME ET LES INÉGALITÉS QU'ELLE PRODUIT.

Ils veulent frapper fort, dès la rentrée. Elus, parents d'élèves, animateurs et personnels périscolaire membres du collectif des Gilets jaunes appellent à manifester le 6 septembre devant le Conseil d'Etat à Paris contre la réforme des rythmes scolaires, selon un communiqué publié mardi 26 août. "Le combat contre la réforme continue", insiste Céline Fabre, enseignante et porte-parole du collectif, contactée par francetv info.
Cette réforme vise à raccourcir les journées de travail des élèves et à augmenter leur nombre de jours de classe pour leur permettre d'apprendre plus facilement. A la rentrée des classes, qui aura lieu le 2 septembre, tous les élèves des écoles publiques françaises bénéficieront des nouveaux rythmes.

"CETTE RÉFORME AUGMENTE LES INÉGALITÉS"

"Cette réforme ne va pas dans l'intérêt de l'enfant, dénonce le collectif. Cinq matins de cours par semaine n'améliorent pas les résultats des élèves français." En outre, ces nouveaux rythmes scolaires ...

vendredi 22 août 2014

RYTHMES SCOLAIRES : TOUS CONCERNES

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RÉSUMÉ :
La réforme des rythmes scolaires va bouleverser cette rentrée 2014.
Tout le monde est concerné par cette réforme du temps scolaire.
Déjà parce qu’elle coûte cher et c’est avec nos impôts, que ce soit par le fond d’amorçage de l’Etat, l’aide de la CAF ou le complément des mairies.

Le plus grave c’est que cette réforme coûte cher pour, au mieux, aucun bénéfice, et le plus souvent des aggravations.

Tout le monde est concerné par cette réforme également parce qu’elle interagit sur tous les secteurs de l’économie.
Elle implique l’éducation et son personnel bien sûr, mais aussi les parents et donc les entreprises dans lesquelles ils travaillent et de nombreux secteurs parallèles : consommation, transports, tourisme, santé, sport, culture…

Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société.

Enfin et surtout, cette réforme des rythmes scolaires touche tout le monde parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !
Éducation et croissance économique sont intimement liées !
Ainsi, l’école primaire joue un rôle primordial dans l’avenir du pays à moyen-long terme !


Le collectif des Gilets jaunes s’oppose à cette réforme au-delà des querelles politiques partisanes.
Ils vous invitent à les rejoindre :

Site national : www.giletsjaunes.org 



·        3 septembre 2014 : boycott national du mercredi
·        6 septembre 2014 : manifestation unitaire à Paris
·        Dès le 2 septembre : les syndicats FO, CGT Educ’action et Sud Education ont donné un préavis de grève 

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INTEGRAL : 
La rentrée scolaire de septembre 2014 arrive à grands pas et avec elle sa nouveauté majeure : la réforme des rythmes scolaires.

En effet, malgré la forte opposition qui dure depuis décembre 2012, les ministres successifs sont restés sourds et ont décidé d’appliquer ces nouveaux rythmes dans toute la France (ou presque, la Guyanne en étant exempte) cette année.

Un sujet donc brûlant qui a fait couler beaucoup d’encre, et à priori ce n’est pas fini…

Malgré tout, nombreuses sont les personnes qui ne se sentent pas concernées, car elles n’ont pas d’enfants, ou tout simplement parce que d’autres priorités les préoccupent (pouvoir d’achat, retraites…).

Pourtant… cette réforme qui touche à l’Ecole de la République, concerne TOUT LE MONDE !

Déjà parce qu’elle coûte cher et avec nos impôts.
Egalement parce qu’elle interagit sur tous les secteurs de l’économie.
Enfin et surtout parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !

Dans un contexte économique difficile, la réforme des rythmes scolaire apporte des charges supplémentaires inutiles.  Les maires par le biais de l’AMF, ne cesse de se plaindre du coût de cette réforme qui leur rajoute des charges qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent.

Une étude a estimé qu’en moyenne la réforme coûterait (hors transport scolaire et restauration) environ 150€ par enfant. Soit un coût total de près de 2 millions !

Pourtant, le gouvernement prétend que cette réforme coûtera peu aux collectivités. C’est faux !

L’Etat apporte 50€ par enfant dans toute les communes.
Dans les communes en Zone Rurale ou Zone Urbaine Sensible, donc des communes dont les besoins dépassent la moyenne de 150€ par élève, l’Etat apporte 40€ supplémentaires.
Enfin la CNAF apporte 54€ par enfant sous conditions de créer un accueil de loisirs déclaré aux DDCS/PP, demandant, entre autre, un nombre approprié de personnels encadrant et une qualification professionnelle de ces derniers...
De nombreuses communes peinent à remplir ces conditions.
Ainsi l’Etat peut apporter jusqu’à 144€ par enfant dans des conditions très éloignées de la moyenne nationale.

Le coût total de cette réforme n’est en aucun cas compensé par ce dernier, d’où des inégalités creusées entre les communes.

Le reste, c’est aux mairies et collectivités locales de payer. Et lorsqu’elles sont en difficultés, elles sont contraintes d’augmenter les impôts locaux ! C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé Mr Gaudin, maire de Marseille.

C’est pourquoi comme lui, de nombreux maires ont refusé et refusent encore cette réforme.

Quoi qu’il en soit, que ce soit
le complément des communes avec les impôts locaux,
l’aide de la CAF avec les cotisations sociales,
ou le fond d’amorçage (car celui-ci ne durera pas après 2015 !) de l’Etat avec les impôts,
C’EST TOUJOURS LE CONTRIBUABLE QUI PAYE !!!

Et qui voit donc son pouvoir d’achat diminuer !

On pourrait se dire que c’est un effort à faire pour le bien-être de nos enfants, mais malheureusement ce n’est pas le cas !

Aucune étude n’a jamais prouvé les bienfaits de cette réforme !

L’expérimentation pour les communes qui l’ont mise en place en 2013 ne le prouvent pas non plus !

Au contraire, la majorité des parents et des enseignants témoignent d’une augmentation de la fatigue, surtout chez les plus petits, et aucune amélioration voir une dégradation des apprentissages. Ne nions pas que pour quelques privilégiés de l’ordre de 20% cela s’est « bien passé », sans pour autant qu’une concrète amélioration soit visible.

En résumé, la réforme des rythmes scolaires coûte cher pour aucun bénéfice (au mieux) ou des aggravations (le plus souvent) !

C’est encore un exemple d’argent jeté par les fenêtres par l’Etat alors qu’on en manque cruellement…

D’ailleurs par rapport à ses voisins européens, la France est l’un des pays qui dépense le plus dans l’Education Nationale… sans pour autant obtenir de résultats !
Cela fait des années que les spécialistes stipulent que le problème en France n’est pas la mobilisation de moyens pour l’éducation mais leur utilisation !

Pour cette rentrée 2014, le gouvernement va débourser 350 millions dans cette réforme des rythmes scolaires, ce qui correspondrait à environ 17 000 postes d’enseignants… Etait-ce vraiment un choix judicieux ?



II)             Réformer les temps de l’Ecole c’est réformer la société

La réforme des rythmes scolaire, au-delà de l’école est en fait une réforme de société.
Elle implique l’éducation et son personnel bien sûr,
mais aussi les parents et donc les entreprises dans lesquelles ils travaillent (possibilité de libérer un jour ou pas, de venir chercher les enfants à 16h30 ou pas…).
Elle a des répercussions sur
l’organisation familiale,
les transports, le tourisme,
la santé,
le sport, la culture,
les retraites, le pouvoir d’achat…
Tout est lié.

Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société.

Ainsi la réforme implique de nombreuses modifications dans les comportements et habitudes des familles, et donc dans leurs modes de consommation et leurs achats !
A titre d’exemple direct, on a pu remarquer l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les gardes d’enfants 
Une étude de Yoopies démontre clairement que dans les communes où la réforme a été appliquée en 2013, le salaire horaire net moyen pour la garde d’enfant a augmenté de 6,16%, contre 3,54% dans les communes n’ayant pas appliquée cette réforme. Soit presque le double !

Sans oublier que l’utilisation du créneau du mercredi matin pour l’école, modifie le fonctionnement de nombreuses autres structures :
·        les associations sportives et culturelles parfois contraintes de fermer à cause de la perte de ce créneau et des subventions municipales (les communes devant payer la réforme n’ont plus de budget pour les associations).
·        L’accès aux soins. Cela est encore plus frappant pour les enfants handicapés !
·        le tourisme de montagne qui profitait souvent du mercredi entier skiable….
·        Etc… Les exemples sont nombreux…

Enfin, notons que la fatigue tant décriée par les parents d’enfants qui ont subis la réforme dès 2013, a engendré une augmentation du taux d’absentéisme de 20%, signe de leur fragilité face aux maladies, impactant le domaine médical…

Toutes ces imbrications et conséquences en cascade expliquent pourquoi ce qui peut marcher chez nos voisins européens, ne marchera pas forcément en France, ou alors que ce qui était valable il y a 50 ans ne l’est plus forcément aujourd’hui… il y a de trop nombreuses variables !

Par exemple, en aparté :

En Allemagne, le système « cours le matin – sport/culture l’après-midi » est remis en cause depuis quelques années.  Notamment, il ne fonctionnait que parce que de nombreuses femmes ne travaillaient pas où alors à temps partiel !   De plus ce système se montrait des plus inégalitaires ! 
Par ailleurs les mentalités sont différentes : être enseignant est vu comme un critère de réussite sociale en Allemagne où un seul salaire peut suffire à un couple si l’un d’eux est enseignant. En France, c’est seulement le titre de « professeur agrégé » qui forcera le respect…

En Finlande, les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des valeurs culturelles trop différentes des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Aussi, la population y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible taux d’immigration.
De plus la valorisation sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Notons également que la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le faible nombre d’élèves dans les classes, l’absence de redoublement sont autant de différences qui participent indéniablement à la réussite finlandaise selon les experts, bien plus que les rythmes…



III)          Les enfants, le bien le plus précieux d’un Pays !

Voilà la raison majeure qui fait que tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires : c’est qu’elle touche l’éducation des enfants et donc l’avenir de la société !
L’éducation et la formation des hommes et des femmes dans ce monde de plus en plus compétitif où la connaissance prime, devient la ressource la plus importante d’un pays. 
Que ce soit pour assurer la cohésion sociale, nécessaire à tout bon fonctionnement, ou pour élever la performance économique nationale.

D’ailleurs une étude de 2010 de l’OCDE démontre l’impact sur le PIB du pays que pourrait avoir l’amélioration des résultats aux évaluations de PISA. Cela se chiffre à plusieurs milliards pour une amélioration de 25 points pour la France par exemple. 


Education et croissance économique sont intimement liées !

De plus, le chômage dépend entre autres facteurs de cette croissance économique. L’éducation joue un rôle essentiel pour l’amélioration ou la dégradation des performances de la France dans le moyen-long terme !

En 2007 déjà, le Haut Conseil de l’Education nous alertait sur le fait que 40% des élèves ne possédaient pas les acquis sensés être maîtrisés à la fin de l’école primaire. 13% présentaient de grosses lacunes et ne maîtrisaient pas les compétences de base en lecture, écriture et calcul. 

Plus grave encore, même si les difficultés sont détectées tôt, elles s’accentuent au fil du cursus des élèves.

Ainsi, en 10 ans, c’est près  d’1,5 millions de jeunes qui ont quitté le système éducatif sans qualification, avec toutes les difficultés que cela représente pour trouver un travail ! 150 000 jeunes chaque année !

Mais pour pouvoir gérer, créer et innover, et donc augmenter la croissance, la France manque également de diplômés « supérieurs » (au-delà du baccalauréat) !L’OCDE estime qu’il manque 100 000 « cerveaux » supplémentaire par an à la France. 
Et c’est l’acquisition des fondamentaux  à l’école primaire dès les premières années qui détermine l’avenir des jeunes.

L’avenir des jeunes détermine l’avenir économique du pays.

Ainsi, l’école primaire joue un rôle primordial dans l’avenir du pays à moyen-long terme !

Ainsi, tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires.

Et de nombreux critères et témoignages prouvent que cette réforme ne va pas dans le bon sens :
·        Elle coûte cher
·        Elle est inefficace
·        Elle augmente les inégalités territoriales
·        Elle fatigue les enfants
·        Elle crée de nouveaux problèmes d’insécurité
·        Elle exclut les enfants handicapés
·        Elle déstructure l’organisation familiale, le tissu associatif, précarise les métiers de l’animation…
·        Etc..

C’est pourquoi le collectif des Gilets Jaunes, au delà des revendications politiques partisanes, s’oppose à CETTE réforme.

Non pas à UNE réforme, non pas au gouvernement, mais bien à CETTE réforme, imposée hâtivement par les décrets Peillon et Hamon.

Afin de repartir sur de bonnes bases ils demandent l’abrogation de ces décrets, afin de réaliser une réelle concertation sur l’Education, avec les acteurs quotidiens de terrain, seule garante d’une vraie « refondation » efficace de l’Ecole.

Ne les laissons pas détruire l’avenir des ENFANTS, NOTRE AVENIR !


REJOIGNEZ-NOUS !  ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE !

Site national : www.giletsjaunes.org 



·        3 septembre 2014 : boycott national du mercredi
·        6 septembre 2014 : manifestation unitaire à Paris

·        Dès le 2 septembre : les syndicats FO, CGT Educ’action et Sud Education  ont donné un préavis de grève 

mercredi 6 août 2014

La réforme de Mr Peillon sur les rythmes scolaires est inefficace.


Ø Cette réforme n’atteindra pas ses objectifs en termes de réussite scolaire !
Elle entend améliorer les résultats scolaires des enfants français et lutter contre la spirale de l’échec scolaire. Or, elle ne peut y arriver.
Déjà,  le niveau scolaire des élèves est influencé par de nombreux facteurs et la question des rythmes n’en est qu’un parmi d’autres plus significatifs comme le contenu des programmes ou la formation des enseignants.
De surcroît, de nombreuses études se contredisent et aucune n’a pu prouver qu’un système, 4 jours ou 4,5 jours, permettent de meilleurs résultats qu’un autre !
D’ailleurs bien des écoles, dans le Rhône et la Loire par exemple, sont aux rythmes des 4 jours depuis 1991 !!! Et cela n’a eu aucune influence comparative sur les résultats des élèves lors des différentes évaluations nationales !

Notons également que les résultats PISA, publiés par l’OCDE et souvent évoqués, concernent des enfants qui ont fait leur scolarité en primaire avec des rythmes à 4,5 jours ! Il semble difficile de nous faire croire que revenir à un système de 4,5 jours va permettre l’amélioration des résultats scolaires.

Ø Le problème de la semaine de 4 jours : son week-end trop long.
Pourtant les chrono-biologistes et spécialistes sont unanimes : la semaine de 4 jours est délétère pour les enfants. Elle perturbe leurs rythmes biologiques et donc leurs rythmes d’éveil et d’attention nécessaires aux apprentissages.
Ils sont également tous d’accord pour dire que ce qui ne va pas dans cette semaine de 4jours, c’est la trop longue durée du week-end !
Aussi le décret imposé par Mr Peillon ne résout rien !!!


Ø Des pics d’attention des élèves sur la journée et sur la semaine non exploités.
Concernant les périodes de pic d’attention et d’apprentissage des élèves, notons que faire le choix de placer les temps d’activités périscolaires en fin d’après midi revient à supprimer autant de temps d’apprentissage efficace pour les élèves. C’est pourtant une proposition majeure de ce décret !

Si l’on s’intéresse aux pics d’attention sur la semaine, l’incohérence est encore plus flagrante !
Les études (de François Testu par exemple !) nous montrent qu’auparavant, lors de la semaine de 4,5 jours avec le samedi, le pic d’attention sur la semaine était observé le Jeudi ou le vendredi ! C'est-à-dire juste après la pause du mercredi ! Alors que l’attention n’était pas optimale le samedi, malgré trois jours d’école consécutifs !

Ø Aucune matinée d’apprentissage supplémentaire !
Comment dès lors affirmer que les enfants « gagnent » une matinée d’apprentissage avec le mercredi matin travaillé ? Si c’est pour que l’attention diminue le reste de la semaine, quel intérêt ?
En effet les témoignages des enseignants et des parents rapportent souvent qu’avec le mercredi travaillé l’attention diminue le jeudi, et encore plus le vendredi !
Pour remédier à ce problème, dans les écoles où la réforme est en place, la plupart des enseignants se retrouvent contraint de faire des matinées « allégées » le mercredi, sans apprentissages.
BILAN : aucune matinée d’apprentissage supplémentaire !

Enfin, pour citer une chrono biologiste, Claire Leconte, s’adressant au ministre : « Comment peut-on croire et faire croire que diminuer simplement la journée d'une demi heure – ou de ¾ d'h -  va permettre un mieux apprendre pour tous les enfants  et un mieux-vivre de tous ? Ce n'est pas l'allégement des journées de classe tel que vous le concevez qui permettra d'améliorer l'efficacité des apprentissages, mais bien une meilleure répartition du temps scolaire ».

A VOIR :

La réforme des rythmes scolaires augmente les inégalités


Ø La territorialisation de l’Ecole entérine les inégalités.
Cette réforme conduit à transférer une partie de la mission éducative aux collectivités locales. Elle prévoit la mise en place d’un projet éducatif local, différent d’une commune à l’autre, d’une collectivité à l’autre. On va vers une école communale et non nationale. Cette « territorialisation » crée une inégalité entre les élèves, selon que les communes seront riches ou pauvres, ouvre la voie à une école à plusieurs vitesses. De plus chaque commune a ses particularités, qu’elles soient sociales, économiques ou culturelles, qu’elles concernent les moyens de transports ou les locaux disponibles, et ce qui peut s’appliquer dans une ne peut pas forcément s’appliquer dans l’autre.
Certaines communes pourront développer des activités intéressantes, d’autres devront se contenter d’une garderie à peine améliorée, de jeux dans la cour ou même de regarder la télé !

Ø La réforme porte atteinte une nouvelle fois au principe de gratuité de l’école !

Malgré la meilleure volonté du monde, de nombreuses mairies sont obligées de rendre les activités payantes, fautes de moyens.
Les 50 ou 90€ alloués par l’état ne suffisent pas, surtout avec les diminutions des dotations de l’Etat !
Dès lors appliquer ce décret en respectant les valeurs d’égalité et de gratuité s’avère souvent impossible. Ce sont pourtant les valeurs de l’Ecole Républicaine !
De ce fait, malgré les promesses, dans la réalité, seules les catégories assez aisées de la population ont accès aux activités périscolaires de qualité. Les autres rentrent chez eux, parfois seuls, les parents étant encore au travail, et pour y faire quoi ?
5% des communes  sont d’ores et déjà obligées de faire participer les parents financièrement pour pouvoir proposer des activités alors que l'année dernière ce temps scolaire était gratuit. Il existe donc bien une INÉGALITÉ d'accès aux Temps d'Activités Péri-éducatif, que se soit du point de vue financier ou du point de vue de la qualité des activités.


Ø Une réforme qui remet en cause la réussite pour tous.
Si l’on observe les 8 modèles de planning mis en avant par le gouvernement en mars 2014 (http://www.education.gouv.fr/cid77491/nouveaux-rythmes-scolaires-des-exemples-emplois-temps.html ), on remarque que:
·         Soit les Activité Pédagogiques Complémentaires sont inexistantes, aucun soutien aux élèves en difficulté ni aide au travail personnel…
·         Soit le seul créneau disponible est lors de la pause méridienne, alors qu’actuellement 2 possibilités sont possibles pour l’Aide Personnalisée
·         Soit les APC sont simultanées aux NAP : lorsque la plupart des enfants vont faire de nouvelles activités ou rentre chez eux, les « élèves en difficulté » vont quant à eux en APC avant de rejoindre leurs petits camarades pour 15 min d’activité !!! Outre que ces enfants sont encore plus stigmatisés, ils vont avoir une journée allégée d’un quart d’heure, continuant à s’enliser encore plus alors que c’est eux qui auraient le plus besoin de cette réforme des rythmes et d’allègement pour apprendre différemment !

La réforme ne favorise pas la réussite pour tous !

Ø  Une réforme inadaptée aux enfants en situation de handicap
Cette réforme creuse encore les inégalités avec les élèves en situation de handicap qui sont les véritables exclus de cette réforme !
En effet, les professionnels ou bénévoles de l’animation ne sont pas ou peu formés pour les accueillir et les activités ne leurs sont pas adaptées. De plus, durant les temps péri-éducatifs, les enfants handicapés ne peuvent bénéficier du soutien de leur auxiliaire de vie scolaire.

Ainsi cette réforme des rythmes scolaires remet en cause :
- le caractère national de l’école publique
- le principe de gratuité
- le principe fondamental d’égalité devant l’instruction.



A VOIR :

La réforme des rythmes scolaires augmente l’insécurité


Les incidents se multiplient depuis la rentrée 2013 dans les écoles où la réforme s’est mise en place !
Le manque de moyens,  de locaux, les horaires décalés, la multiplication des intervenants, les différents statuts d’un enfant à l’autre (participe aux Tap ou pas, mange à la cantine ou pas…) et la désorganisation générale induite par ce décret favorise en effet l’apparition d’accidents.  

Afin de permettre aux mairies d’embaucher moins de personnel, le gouvernement a mis en place le 2 août 2013, un décret abaissant le taux d’encadrement des animateurs pour les activités périscolaires. Le seuil qui était d'un adulte pour 10 enfants de moins de 6 ans et un pour 14 au-delà de 6 ans, est passé à 1 pour 14 et 1 pour 18. Diminuer le taux d’encadrement c’est augmenter les risques d’accidents au sein des écoles.

Notons également que les personnels disponibles pour animer les activités périscolaires ne sont pas nombreux et les mairies pour la plupart sont obligées d’embaucher des personnes peu qualifiées ou des bénévoles. Au final, contrairement aux personnels de l’Education Nationale,  n’importe qui peut s’occuper de nos enfants sans grandes vérifications préalables. Des gens très bien ou d’autres qui peuvent s’avérer peu recommandables… L’Etat désengage sa responsabilité !
Certains syndicats se sont mêmes alarmés de problèmes en matière de sécurité et d’hygiène car les Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) sont désormais dévolus à partir de 15 heures à d’autres activités et ne peuvent plus ni ranger la classe, ni la nettoyer comme ils le faisaient avant.

A VOIR :

La réforme des rythmes scolaires coûte très cher aux contribuables



Ø  Une réforme qui n’est pas gratuite
La réforme est présentée comme un dispositif proposant des activités gratuites pour tous. Il s’agit d’un leurre. En effet, la collectivité doit financer l’application de la réforme. Et bien que des aides soient proposées, le reste à charge est encore très important et oblige les communes à choisir entre augmenter les impôts locaux ou faire payer les activités aux familles.
La première solution touche de plein fouet le pouvoir d’achat de la population et augmente les inégalités entre communes.
La deuxième creuse les inégalités sociales en remettant en cause le principe de gratuité de l’Ecole. Elle ajoute de nouvelles charges aux familles qui devront peut être renoncer à inscrire leurs enfants à d’autres activités auxquelles ils avaient l’habitude de participer.

Ø Des élus pris en étaux.
De nombreux élus se sont déjà ouverts à ce sujet et refusent de faire supporter le poids de ces dépenses aux ménages.
En effet, le financement de cette réforme est le principal point de difficulté exposé par les maires dans sa mise en place, rejoint par la difficulté à trouver des personnels encadrants de qualité pour les TAP et l’organisation des emplois du temps (gestion des transports, des cantines, des locaux, etc..).

L’Etat s’est engagé à débloquer un fond d’amorçage de 50 à 90€ par enfant.
La CNAF peut compléter cet apport mais les modalités de demande d’aide restent très complexes et difficiles.
Malgré tout, le coût réel de cette réforme, de 150 à 500€ par enfant selon les sources, à laquelle s’ajoute la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement accordée aux maires, remettent en question l’équilibre budgétaire des communes dans un contexte économique déjà fragile. D’autant plus que l’Etat ne s’est engagé à soutenir les communes que jusqu’en 2015 ! Et après ?
De toutes manières, que ce soit l’Etat, la CNAF ou les mairies qui financent cette réforme des rythmes scolaires, dans tous les cas c’est le contribuable qui paye ! NOUS !

A VOIR :