Avec la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, il est souvent mis en avant par
ses défenseurs que la France était le seul pays d’Europe à avoir une telle
organisation (journées continues sur 4 jours par semaine) et qu’il était temps
de s’harmoniser avec les autres pays européens, pour « le bien et la
réussite des enfants »… soi-disant…
En fait, si l’on regarde de plus près les études
internationales, telles les études PISA, on se rend compte que de nombreux pays qui ont un système à 4,5
jours (ou plus !) ont des résultats inférieurs à la France !
C’est le cas pour l’Italie,
l’Espagne, le Portugal, la Belgique francophone (donc certainement le pays
qui a le plus de points communs avec la France !).
Ainsi une chose est sure : le passage de 4 jours à 4 jours et demi ne favoriseront pas les
résultats scolaires des écoliers français !!!
Reste les cas de l’Allemagne et de la Finlande,
souvent cités en exemple !
Pour l’Allemagne,
Le système scolaire était depuis de nombreuses années
sur un modèle « cours le matin /
activités l’après-midi ».
C’est pour s’en inspirer que le gouvernement français
proposa avec cette « réforme Peillon », de réduire la durée des
journées de cours pour remplacer ce temps par des « activités
périscolaires ».
Or depuis quelques années en Allemagne, on revient sur ce modèle pour favoriser des cours sur la journée
entière.
Pourquoi ce revirement ?
La principale raison, c’est qu’en fait le modèle « cours le
matin/activités l’après-midi » favorise les inégalités !
Les enfants des villes « riches », des
quartiers « riches », avec infrastructures, personnels et matériels
disponibles, où avec des parents qui peuvent payer, ont accès à des activités
relativement épanouissantes.
Les autres non…
Une autre raison qui justifiait l’abandon progressif
du modèle « cours le matin/activités l’après-midi » était que ce système défavorisait le travail
des femmes, et des
parents en général.
En effet, pour pouvoir s’occuper de leurs enfant
l’après-midi, de nombreuses allemandes ne travaillaient pas ou devait se
contenter d’un travail à temps partiel…
Il n’y a qu’à voir les déboires des parents français
où aucune activité n’a pu être mise en place à la rentrée 2014 (par exemple à
Marseille), pour comprendre que la
modification des temps scolaires a une influence sur le travail des parents et
donc sur toute la société.
Après des essais concluant où les écoliers allemands
qui suivaient un système « journée
entière » avaient de meilleurs résultats que les écoliers qui
suivaient un système « cours le matin / activités l’après-midi », le
gouvernement allemand tente de généraliser ce modèle…
En
Finlande,
Les experts de l’éducation s’accordent pour dire que
les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa
voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des
valeurs culturelles trop différentes
des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Aussi, la population
y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible
taux d’immigration.
De plus la valorisation
sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés
et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Notons également que la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le
faible nombre d’élèves dans les
classes, la présence d’infrastructures
aménagées, l’absence de redoublement
sont autant de différences qui participent indéniablement à la réussite
finlandaise selon les experts, bien plus que les rythmes…
Ainsi nous comprenons bien en observant les systèmes
scolaires européens, que rien ne
justifie la réforme des rythmes scolaires en France instaurée par les
décrets Peillons et Hamon… en tout cas certainement pas « le bien et la
réussite des enfants français » !
Au contraire cette
réforme ne va pas dans le bon sens ! C’est non seulement dans son
application que cette réforme est mauvaise, mais surtout dans son
fondement !